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Vins de Bergerac
Vins de plaisir et de terroir
L’AOC est un formidable atout pour approcher les marchés internationaux car il protège à la fois la géographie et l’histoire d’une production. Avec 14 % de ventes à l’export, les vins de Bergerac démarrent une belle ascension dans l’univers des vins reconnus dans le monde et plus particulièrement en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays- Bas, en Chine et au Japon, et sur les marchés nord-américains. Mais c’est surtout sur les cartes des vins des restaurants français qu’ils se trouvent en bonne place. Bergerac, Monbazillac, Pécharmant, Montravel, Saussignac, rosette… des noms évocateurs qui offrent des vins d’une belle palette aromatique due à la variété des sols et la typicité des appellations. Encépagement noble, climat adapté à la viticulture (doux et humide de type océanique), rendement maîtrisé à l’hectare, vendanges à maturité optimale, assemblages et élevage rigoureux, savoir-faire ancestral, sont les principaux facteurs contribuant à la création de grands vins de caractère, empreints de générosité, de fruits, de charpente ou de rondeur. Ils sont élaborés par 1 150 viticulteurs, dont près de la moitié sont des vignerons indépendants. La production totale de 550 000 hectolitres est constituée à 68 % de vins rouges et rosés.
ET AU MILIEU COULE UNE RIVIÈRE…
Le vignoble s’étale sur 12 500 hectares répartis sur 93 villages. Sa topographie dépend de la disposition et de la dureté relative des terrains traversés par la Dordogne. Les collines du bergeracois sont dites « à flancs de gradins » en raison de l’alternance de couches mollassiques tendres et de bancs calcaires durs. Le climat de type océanique, la Dordogne et ses multiples affluents, apportent au vignoble jusqu’à 80 % d’hygrométrie avec des écarts de température entre l’été et l’hiver plutôt faibles. Si dans les années 1950, les blancs (surtout moelleux) représentaient 80 % de la production, les cépages des vins rouges et rosés occupent aujourd’hui deux tiers du vignoble. Tous les vins du Bergeracois sont issus d’assemblage de cépages. On trouve principalement du merlot, cabernet franc, cabernet sauvignon et malbec (côt). Et pour les cépages blancs, du sauvignon, de la muscadelle et du sémillon.
5 COULEURS ET 13 AOC
Les AOC bergerac et côtes de bergerac sont des vins qui peuvent être produits sur l’ensemble de leur région viticole, contrairement aux autres appellations du vignoble bergeracois qui sont issues de terroirs géographiques bien délimités. Le bergerac blanc sec se consomme de préférence jeune, c’est un vin nerveux, bouqueté et fruité en bouche. Le côtes de bergerac blanc se distingue par son niveau de sucrosité allant du demi-sec au moelleux en passant par le doux. Les vins moelleux représentent l’essentiel de la production, ils ont une dominance de cépage sémillon. Le bergerac rouge est un vin souple et fruité, facile à boire, il a des arômes de fruits rouges. Le côtes de bergerac rouge est situé sur les coteaux, il a un meilleur ensoleillement, le vin est plus rond et se garde plus longtemps. C’est un vin structuré aux arômes de fruits mûrs. Le bergerac rosé est obtenu par macération courte à partir d’un assemblage de merlot, de cabernet franc et de cabernet sauvignon. C’est un vin frais et aromatique qui possède une délicate couleur saumonée. Le monbazillac (3 600 hectares), seigneur incontesté des vins du Bergeracois, était très renommé dès le XIVe siècle, époque où les vins s’exportaient vers l’Europe du Nord. Situé sur la rive gauche au sud de Bergerac, le vignoble repose sur les plateaux calcaires. On y produit un vin liquoreux d’une grande qualité et d’une incontestable renommée. La chaleur des fins de journée automnales et les brumes matinales concourent au développement du Botrytis cinerea, le champignon qui fera naître la fameuse « pourriture noble » sur des raisins qu’on laisse mûrir et plus encore. Le vin arbore une couleur d’or, dégage un bouquet typique de miel, d’acacia et de fruits confits avec une belle longueur en bouche. Il peut se boire jeune, mais c’est surtout un vin de garde.
Le vignoble de Pécharmant (400 hectares) est le plus ancien vignoble du Bergeracois (XIe siècle). Il est situé rive droite sur les coteaux à l’est de Bergerac, un sol de sables et graviers. Il bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel. C’est la seule appellation à ne produire que du vin rouge. Un vin généreux et racé, au nez fruité et élégant, une bouche charnue et des parfums qui évoquent la violette et la réglisse. Ce sont des vins de garde qui peuvent s’apprécier à partir de 3 ans.
La région de Montravel est le berceau d’une des plus anciennes traditions viticoles. Elle représente un quart du vignoble du Bergeracois dont 2 000 hectares pour les vins rouges et 1 000 hectares pour les blancs. Bordées à l’ouest par les régions viticoles de Libourne et Saint-Émilion, les vignes des quatre appellations sont principalement implantées sur les mollasses et calcaires de la rive droite. L’AOC Montravel blanc sec a un élevage en barrique sur lies fnes, c’est un vin d’une belle structure, très aromatique aux notes épicées. Le Montrevel rouge (AOC depuis le millésime 2001) est un vin élevé sur 18 mois avec un assemblage d’au moins 50 % merlot. Sa couleur d’un rouge intense est révélatrice d’un vin aux arômes de fruits très mûrs. Les côtes de Montravel et haut Montravel sont vendangés tardivement pour donner des vins blancs moelleux à liquoreux. Le haut Montravel, qui occupe les terres les plus hautes des collines, a une bonne aptitude au vieillissement.
Les vignes de Saussignac (900 hectares) sont situées sur la rive gauche à l’ouest de Monbazillac, elles sont implantées sur les grèzes (éboulis issus des plateaux calcaires). On y produit que des vins moelleux, gras, amples et parfumés ayant un bon équilibre entre le sucre et l’acidité. Au XVIe siècle, Rabelais appréciait déjà les vertus des vins de Saussignac (AOC en 2005), qu’il citait dans son célèbre Pantagruel.
Rosette, rive droite de la Dordogne aux portes de Bergerac, une appellation qui a disparu pendant un certain temps. Sa production a été relancée dans les années 1960 par un viticulteur rapatrié d’Afrique du Nord. Sur sol de sables et graviers, le plus petit vignoble (125 hectares) du Bergeracois produit des vins moelleux d’une grande distinction. Le sémillon s’y exprime avec des arômes de fleur d’oranger et des notes d’acacia ou de pamplemousse.
UNE INTERPROFESSION POUR DE GRANDES AOC
L’Interprofession des vins de Bergerac et de Duras regroupe les familles professionnelles de la viticulture (caves particulières et coopératives) et du négoce selon un équilibre paritaire. En tant qu’acteur majeur de la filière, il a de nombreuses missions politiques, économiques et techniques. Il assure la promotion des appellations AOC et IGP par des actions collectives de communication et d’information à destination des consommateurs. Il a pour mission de développer les débouchés sur le marché français et à l’export, dont il suit les évolutions économiques et juridiques, pour une meilleure application au sein de la filière. Il représente et défend celle-ci auprès des instances nationales et européennes. Son laboratoire d’œnologie assure le suivi de la qualité des produits, et mène des travaux de recherche et d’expérimentation.
Mise à jour : août 2020